DIANE BLONDEAU, PLASTICIENNE

Diane Blondeau est artiste plasticienne sonore. Dans sa pratique de la phonographie et de l’installation, sa recherche se concentre autour de l’oralité, la transmission et l’environnement acoustique. Elle va à la recherche d’un territoire inconnu, pour l’explorer, pour écouter son environnement, pour essayer de se l’approprier et pour enregistrer. Dans ses œuvres, Diane Blondeau travaille avec les sons, les espaces, les effets psychoacoustiques, entre visible et invisible, audible et inaudible. Elle crée des leurres, amplifie ce qui entoure les specteur·rice·s ou, au contraire, l’occulte totalement. Au gré de rencontres, d’histoires et de hasards, ses projets prennent souvent forme à partir de multiples collaborations avec des univers et des métiers dans lesquels l’écoute est centrale.

 

 

Diane Blondeau est artiste associée à ici l’onde dans le cadre de sa recherche autour du contrôle actif du bruit et du son. Détournant le concept de profil bathymétrique, emprunté à l’univers sous-marin, Diane Blondeau explore les propriétés physiques du son dans l’espace aérien pour créer un effet similaire à celui observé dans l’espace aquatique. La bathymétrie correspond à la science de la mesure des profondeurs et du relief de l’océan : dans l’eau, selon divers paramètres, et en fonction de leurs éventuels changements, les ondes peuvent dévier de leur trajectoire initiale et créer des zones de silence. Ces propriétés acoustiques sont utilisées comme moyen de dissimulation ou comme point de vigilance par les sous-mariniers dans leur travail de défense. Diane Blondeau développe une recherche avec des acousticien·ne·s et des ingénieur·es afin d’imaginer un espace dans lequel les sons se propagent de toute part, mais en créant des endroits qui apparaissent plus silencieux ou plus sourds dans la perception des spectateur·rice·s, comme des creux dans les vagues sonores ou des turbulences acoustiques.


En 2022/2023/2024, Ici l’Onde a fait le choix d’inviter plusieurs artistes associé·e·s, pour des périodes de résidence d’une à trois semaines annuelles. Certains de ces projets sont des productions, destinées à la diffusion, d’autres sont l’accueil en résidence pour des étapes de travail, d’autres enfin sont vraiment envisagés comme des moments de recherche. Chacun de ces projets pourra toutefois faire l’objet de présentations publiques, d’ateliers ouverts aux publics, ou encore de réalisations vidéo à destination du web.