Mains d’œuvres
1 Rue Charles Garnier,
93400 Saint-Ouen-sur-Seine

Tarifs : 14€|16€

Dans le cadre du festival Sonic Protest

Le Magnétonium est un dispositif hybride, entre instrument de musique et système de diffusion sonore, constitué d’une cinquantaine de magnétophones portables avec variateurs de vitesse.

Ils sont répartis dans l’espace de la salle et diffusent le son par leurs propres haut-parleurs, parfois préparés à l’aide de différents objets perturbateurs posés sur la membrane.

Nicolas Thirion a développé une démarche obsessionnelle et compulsive, qui l’a conduit à accumuler un grand nombre de cassettes audio allant des musiques du monde entier à des enregistrements de scènes de rue et de vie familiale, en passant par des conférences, séances de yoga, cérémonies religieuses, événements sportifs et politiques, et autres matières-mémoires magnétiques. Il produit également des cassettes de drones, bips et bruits, spécialement conçues pour être spatialisées sur un grand nombre de magnétophones.

Le Magnétonium permet de réaliser des installations-performances de longue durée, dans lesquelles Nicolas Thirion circule dans l’espace, active les magnétos, propose de petites histoires sonores très localisées ou développe de grandes masses ambiant ou chaotiques. Le public est invité à se déplacer pour trouver divers points d’écoute et de perception sonore.

Le Magnetonium est aussi un formidable outil pour la médiation et la pédagogie, à destination de tous les publics. Le Magnetonium peut être également utilisé pour la fête, dans sa version DJ mix participatif : c’est le public qui va lui même choisir sa cassette et se mettre aux platines. La variété française, la chanson italienne, polonaise, la pop thaïlandaise… se mélangent avec de l’opéra baroque, du gagaku japonais ou du blues touareg pour un mix surprenant et fun !

Le Magnétonium est un dispositif qui s’incarne en trois formes :


une installation performative en solo


un spectacle-performance MicroMacroMashup, à la croisée du concert et de la conférence, dans laquelle Nicolas Thirion raconte sa relation aux « mémoires magnétiques »


un projet participatif au long cours avec un groupe de trois à six personnes pour une installation-performative d’une à quatre heures.

 

Nicolas Thirion
Ses premières expériences musicales : accords à deux doigts sur l’harmonium et l’orgue Farfisa de son grand-père. Il découvre ainsi bourdons et clusters. À 15 ans, première guitare ; il laisse tomber le sport et passe des heures à tenter de reprendre AC/DC et Led Zep, avant de découvrir Sonic Youth, My Bloody Valentine et les musiques industrielles : les vertus du bruit lui révèlent une forme différente de beauté. Il est ensuite profondément marqué par la vague électro des années 90, les musiques de club et de raves mais aussi l’ambiant et les formes moins dansantes… son goût pour le son et les timbres inouïs va le conduire vers les musiques contemporaines et expérimentales.
Après avoir longtemps joué de la guitare, il se consacre aujourd’hui essentiellement aux musiques électroniques, de l’informatique aux dispositifs DIY en passant par la synthèse, et écrit et improvise dans des styles différents, de la techno jusqu’au free. Il se produit en solo, duos, trios et dans des formations plus larges. 
Il est depuis 2003 directeur et programmateur au sein d’Ici l’Onde, centre de création musicale à Dijon et réalise de nombreux ateliers de pratique artistique auprès de tous les publics.


Production festival Sonic Protest

photo © Ici l’Onde, 2023