MASSAGES SONORES
Bien-être musical

Samedi 18 septembre, 14 h 00 – 18 h 00

Jardin Jean de Berbisey
28 rue Ste-Anne, Dijon


Gratuit

Dans le cadre du festival Entre Cour et Jardins
toute la programmation : art-danse.org/festival-entre-cour-et-jardins

Événement réalisé dans le respect des conditions sanitaires en vigueur.

Mickaël Sévrain, musicien, et Émilie Lafranceschina, masseuse certifiée, s’associent pour imaginer une expérience mêlant massages et immersion sonore. Allongé sur une table équipée de capteurs sonores, la personne massée plonge dans une expérience où les sons qui l’environnent se couplent aux sensations physiques des mains et objets qui le massent. Un véritable voyage dans lequel il est non seulement spectateur, mais devient acteur et même une sorte d’instrument à part entière du spectacle.

Dans le cadre du festival Entre cour et jardins, Kata Stories sera proposé durant trois heures, à raison de trois massages par heure.

 

Expérience sensorielle par le toucher physique et sonore
Format intimiste
Dans les arts martiaux japonais un kata représente une suite de mouvements codés exécutés précisément lors des entraînements. Dans le domaine du massage, nous utilisons le mot protocole. Mais pour certaines pratiques comme le Amma massage, le mot « kata » désigne une suite de manœuvres précises réalisées sur un individu pour le relaxer ou le soulager de certains maux.
Le kata stories est un massage combinant le toucher physique et sonore dont l’objectif est de créer des images. Comme quand on va au spectacle, mais ici vous êtes couchés, les yeux fermés. Il ne s’agit donc pas de dormir, mais de rêver, réveillé. De se faire des films.

Le dispositif
Le mouvement du son
Agencement sonore en multi-diffusion permettant d’expérimenter le mouvement multidirectionnel du son. Ressentir le son tourbillon, frontal, aléatoire, proche, lointain, traversant, rapide, lent. Imaginé également pour récréer une couverture sonore dont on recouvrirait un individu lors d’une séance de massage. L’expérience d’un son enveloppant. Issus du quotidien, de l’environnement proches, de la nature, ou à partir d’une banque de sons numériques trafiqués, les sons utilisés projetteront les contours de paysages à la fois fantasmagoriques mais aussi plus ancrés dans le réels comme une brosse à dent ou une pelure d’oignon. En effet, l’écoute de sons proches associée à la vague vibratoire ressentie par ailleurs, le conduira vers quelques sensations originales.
Avec cette banque sonore acoustique, multidirectionnelle, vibrante, électronique, nous chercherons à brouiller les pistes du mouvement du son et faire perdre quelques repères spatio-temporels.

Le toucher vers l’image
Il n’est pas juste question de relaxation, ni même de symétrie ou de manœuvres purement tirées des massages classiques tels que nous les connaissons. Le massage que la praticienne donnera s’articulera autour de tout cela. Un mélange de mouvements purement académiques du toucher avec un laisser aller à l’expérience de la danse sur le corps de l’autre.
Nous chercherons à installer le massé dans état de demi sommeil et le surprendre dans un kata qui se veut intranquille. Un kata sensoriel perturbateur. Le son et le contact physique seront des éléments rentrant à la fois en dialogue mais aussi en décalage, toujours dans cette logique d’instabilité. Une zone des possibles, pour l’émergence de l’image, du poétique et non juste dans une logique du fameux lâcher-prise.
Le projet est ainsi dirigé vers l’image. Produire des paysages multiples par le physique et le sonore comme une expérience cinématographique. Ressentir physiquement le tourbillon, l’enveloppement, le changement de température, le déséquilibre, se retrouver dans le feutrage de l’atmosphère, sous une avalanche ou dans la posture de Jésus crucifié (les retours d’expérience sont parfois originaux mais sincères).
Une expérience multisensorielle par le toucher et le sonore. Chaque participant aura un traitement singulier. Notre partition sera adaptable.
Ce kata massage expérimental, est un spectacle intimiste et individuel. Une tentative de renouer également avec la notion de contact. Il n’a pas de visée thérapeutique.
Pour une installation en extérieur l’espace priorisé sera sur un terrain plat de préférence, légèrement à l’écart des aires de jeux, dans un environnement arboré. Les petites esplanades dans les jardins ou les parcs seront des espaces à privilégier.

Emilie Lafranceschina-Labregère
praticienne diplômée depuis 2018, elle peaufine son parcours en massage, toujours intéressée par la notion d’image et découvre le body weather de Min Tanaka enseigné par Franck van de Ven. Cette expérience crée un lien entre l’image, le toucher et la danse. Ce qu’elle recherche…
Par le passé, elle a suivi des études en histoire de l’art, se spécialise dans le domaine de l’art contemporain et réalise un mémoire autour de l’œuvre chorégraphique et scénographique de Barbe Bleue de Pina Bausch et Rolf Borzik. Elle collabore avec l’équipe des Derniers hommes, de la cie Sf, Rubisco, l’Opéra Dijon et s’exerce au métier de comédienne-danseuse, danseuse-comédienne, quelque chose entre les deux. Aujourd’hui, elle cherche à consolider ce pont entre toucher, danse, son et expérimentation : faire spectacle avec ce beau mélange.

Mickaël Sévrain
Après un parcours peu académique, il entre directement en 3ème cycle dans de jazz du conservatoire d’Auxerre dirigé par François Arnold, et obtient en 2000 un D.E.M. de jazz mention très bien. Il y travaillera aussi la composition et l’arrangement. Cette formation lui permet de jouer dans de nombreux groupes de rythm &blues, soul, salsa, rock, gospel et bien- sûr de jazz. En 2004 il est à l’initiative du trio Call The Mexicans, qui marque ses débuts dans les musiques improvisées. Il continue ses expérimentations musicales avec le collectif de La Générale d’Expérimentation où il découvre d’autres manières d’appréhender l’improvisation, la composition, le travail de groupe et le son dans sa globalité. Il compose également pour le théâtre et l’image. Depuis 15 ans il participe, ou est à l’origine de multiples créations musicales et pluridisciplinaires.
Ray Charles ou John Cage : même combat !




Production
Festival Entre Cour et Jardins, Why Note, Le Dancing CDCN

Soutiens
Why Note Centre de création musicale
Avec le regard et l’aide technique de Baptiste Chatel