<br>RESTITUTION DE RÉSIDENCE<BR>ET SÉANCE D’ÉCOUTE <br/><br/> Jeudi 23 février ● 19h00 <br> <br> ● Apéro Sonore ● <br>Sortie de résidence<br/><i>De haut en bas, de bas en haut et latéralement</i>

Consortium Museum
37 rue de Longvic, Dijon

Gratuit

Verre offert

De haut en bas, de bas en haut et latéralement

Rencontre avec Nina Garcia, Anna Gaïotti, Romain Simon et Jennifer Caubet pour en savoir plus sur les coulisses de leur travail, échanger en toute simplicité avec eux, bref, observer la cuisine ouverte des artistes au travail, après une semaine de résidence – un espace et un temps proposé aux artistes pour avancer sur leurs projets, et des moyens mis à leur disposition. Ces temps d’échange avec le public, c’est aussi parfois pour les artistes une occasion d’avancer sur leurs projets à partir des retours. 
Ce temps d’échange se poursuivra par une séance d’écoute sur une chaîne haute-fidélité et d’un verre offert.

Les quatre artistes (trois musicien·ne·s performeur·euse·s et une sculptrice) mènent projet de recherche et de création en coproduction avec différents centres de création musicale convoquant le son, le geste et la sculpture.

Ce projet, encore à l’étape de la réflexion, se préparera au fil de temps de travail d’improvisation par les trois musicien·ne·s, pour aboutir à une composition collective qui s’incarnera au plateau sous forme de spectacle entre concert et chorégraphie. La sculptrice Jennifer Caubet produira des sortes de sculptures, à la fois systèmes et structures modulaires qui seront autant de contraintes au plateau pour les mouvements des musiciens·ne·s, pour leur manière de produire du son, sur la nature même de ces sons et leur diffusion. Une voie vers une autre façon d’écrire le rapport à l’espace physique et sonore. 

Nina Garcia
Nina Garcia mène un travail de recherche et de création autour de la guitare électrique, à mi-chemin entre musique improvisée et noise. Son dispositif est réduit au minimum : une guitare, une pédale et un ampli, avec lesquels elle sculpte le son et fouille le chaos pour en faire émerger l’inouï.
Pour son solo Mariachi, l’attention est donnée au geste et à la recherche sur l’instrument, ses résonances, ses limites, ses extensions, ses impuretés, ses recoins audibles : aller avec ou contre lui, le contenir ou le laisser sonner, le soutenir ou le violenter. On y trouve en vrac : feedbacks, crépitements, courts circuits, impacts, harmoniques, grincements, et par hasard, notes et accords presque parfaits. Un duo plus qu’un solo, qui sidère par ce mélange de maîtrise technique et de liberté totale. 
Nina Garcia mène aussi des projets collectifs, comme le duo avec la tromboniste danoise Maria Bertel, le duo avec Arnaud Rivière, le trio avec le saxophoniste Antoine Chessex et le bassiste Louis Schild, le groupe mamiedaragon, ou encore l’ensemble d’improvisation Le Un…

Anna Gaïotti

Anna Gaïotti est artiste chorégraphe danseuse et écrivaine. Elle articule son langage artistique dans une relation plurielle, entre le texte, la danse et la musique. Son travail prend corps et relate ses expériences de vie, danse dans les mondes nocturnes (techno, prostitution), et plus récemment en Éthiopie.
Issue de la performance, elle met en en scène le·s corps par des biais radicaux, o
ù elle vise à confronter les choix et les non choix, les doutes et les normes, la fiction et la réalité d’une identité personnelle ou commune. Ses spectacles et sa pratique musicale des claquettes tendent à débrider la relation entre la musique et la danse, cherchant à modeler des écritures qui partent de l’expérience du corps et d’un environnement avant qu’elles ne se composent et se figent.
Elle travaille également en collectif, à l’image de son trio vierge noir e, avec Léo Dupleix et Sigolène Valax, avec Nina Garcia, déjà, pour Plus de Muse Mais un Troupeau de Muets (2016), le musicien Thibaut de Raymond (Raymonde) pour la pièce de groupe PALSEMBLEU (2018), en duo avec Pascal Battus ou Jean-Luc Guionnet entre autres. Danseuse, elle collabore avec des chorégraphes comme Mark Tompkins, Phia Ménard, Nathalie Broizat, Tatiana Julien ; et pour les cinéastes Véronique Aubouy et André S. Labarthe. De 2014 à 2019 elle est associée aux artistes plasticiennes Amélie Giacomini & Laura Sellies, pour qui elle performe et se met en scène dans leurs films (Sénégal, Lanzarote).

Romain Simon

Musicen et activiste de la noise et des musiques expérimentales française, Romain Simon est aujourd’hui une figure incontournable de cette scène et l’une des plus passionnante. Batteur dans de nombreuses formations depuis les années 2000, il évolue entre rock incisif, expérimentation sonore et noise texturée. Il construit un dispositif spécifique pour chaque groupe allant de la batterie acoustique, au dispositif 100% électronique en passant par un instrumentarium mixte comme dans son solo Baton xxl : un tom basse et une caisse claire joués debout, des effets aux pieds, un banjo plaqué contre un ampli guitare en feedback autonome. En point commun à toutes ces installations une approche brute et intense de la percussion, un jeu assumé avec le ryhtme et les métriques, une recherche autour de la transe, une frappe directe, un son d’une entièreté radicale, une maitrise de la mise en tension et du geste suspendu.
Romain Simon joue dans différentes formations telles que Me Donner, La Race, ainsi que dans le mythique groupe de rock noise français Headwar. Il a également joué aux côté du groupe norvégien MoE, et des français Sister Iodine. Romain Simon est également co-fondateur et co-programmateur de la salle l’Accueil Froid Nuke, à Amiens. 

Jennifer Caubet

Grâce à des productions singulières avec des spécialistes, ingénieurs, architectes et entreprises, Jennifer Caubet amorce un travail de réflexion sur, dans et autour de l’espace, à travers la sculpture, l’installation et le dessin. Les formes et les lignes qu’elle déploie, rejoue ou pose dans les espaces qu’elle traverse, inaugurent le lieu de l’œuvre et de l’exposition comme des territoires de relations non seulement construits, mais à construire.
Son travail a été présenté pour des expositions personnelles et collectives à la Maréchalerie de Versailles, à la BF15 de Lyon, à la Kunsthalle de Bâle, au Chalet Society, aux Instants Chavirés, à la Chapelle Saint-Nicolas de Pluméliau ainsi qu’à la galerie Jousse Entreprise. Elle a été invitée dans de nombreux programmes de résidence comme la Christoph Merian Foundation, Vent des forêts, le centre d’art des Tanneries, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon et le CIRVA – Centre international du verre et des arts plastiques à Marseille. Ses œuvres font partie des collections de Lafayette Anticipations, Fonds de dotation Famille Moulin, du Centre national des arts plastiques – CNAP, du FRAC Occitanie – Montpellier et du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Jennifer Caubet est représentée par la Galerie Jousse Entreprise.


En 2022/2023/2024, Ici l’Onde a fait le choix d’inviter plusieurs artistes associé·e·s, pour des périodes de résidence d’une à trois semaines annuelles. Certains de ces projets sont des productions, destinées à la diffusion, d’autres sont l’accueil en résidence pour des étapes de travail, d’autres enfin sont vraiment envisagés comme des moments de recherche. Chacun de ces projets pourra toutefois faire l’objet de présentations publiques, d’ateliers ouverts aux publics, ou encore de réalisations vidéo à destination du web.

photo © DR, 2022