<br>SAISON ICI L’ONDE<br> <br> RESTITUTION <br/>Du 2 au 4 septembre <BR><em> ANANKÈ </em><br> Simon Bart

RESTITUTION
Résidence

Du 2 au 4 septembre

Un Singe en Hiver
3 rue François Robert, Dijon
www.unsingeenhiver.com

Entrée gratuite

Événement réalisé dans le respect des conditions sanitaires en vigueur.

 

Jeune diplômé de l’ENSA Dijon, Simon Bart a pendant tout l’été transposé son atelier à l’étage du Singe en Hiver, ouvert aux visiteurs et curieux, dans une dimension participative. Un accrochage de ses productions estivales est présenté pour clore ce temps de résidence.

 

L’Anankè* pourrait être synonyme de création.
Ce qui jaillit ici et maintenant.
L’écho que certains romantiques peuvent voir comme des ronds sur un lac, essaimes à la traine un galet, qui, à la dernière ronde, s’éclipse de la surface.
Figer l’écho, le ping-pong qui se déroule entre l’idée et l’œil, l’œil et la matière, la matière et le support. Tout ceci fait partie du même jeu, d’une unique voix dont l’écho découle. Coule. Jusqu’à l’étang où un homme trop longtemps pétrifié est devenu une fleur au cœur jaune.
Narcisse, bien sûr, vous l’aurez reconnu, qui est à lui seul l’aboutissement d’un jeu, d’un Anankè, d’une rencontre unique.

La rencontre avec l’étant // l’idée,
la découverte de son reflet // regard,
la fusion avec la nature, la matière.
Il traverse les siècles sous les germes d’une fleur.
Peut-être sa transformation ne lui fut-elle pas fatale, mais simplement nécessaire.
Par le regard d’Anankè (Nécessité), on peut s’amuser à relire tous les mythes en leur donnant une autre image.
Écho est nécessaire à la V A P O R W A V E.
Croiser le regard de Méduse est nécessaire à la sculpture.
Et sombrer au fond de l’eau est nécessaire au galet, pour qu’il accomplisse ses rondes.

*Anankè dans la mythologie grecque est la personnification de la nécessité.
Née du néant, elle est l’épouse de Chronos (dieu du Temps).
Leur association marque le début du Cosmos.
Le fruit de la rencontre entre le temps et le néant se fait par la nécessité.
La nécessité de création.
Texte : Lia Khinchikashvilli

 

 

Simon Bart est tout fraîchement diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon. Il se définit majoritairement comme un peintre, mais sa pratique picturale se nourrit continuellement de matière sonore, visuelle, textuelle, filmographique ou philosophique. Il phagocyte des éléments et les assemble dans une forme de chaos organisé, citant, mais piratant ses sources. Son rapport à la corruption de fichier, au glitch, à l’erreur système et à une forme de hacking prend ses sources dans un intérêt pour la (contre-)culture internet et notamment pour la Vaporwave. 
Invité à prolonger son atelier à Un Singe en Hiver, à la vue des visiteurs et clients, il a travaillé tout l’été au rythme d’une playlist diffusée en continu, alimentée par les usagers du lieu, influençant indirectement son travail et venant hacker à leur tour sa pratique 

 


Production
Why Note, Un Singe en Hiver